Pas grand chose

Je suis allé m’asseoir sur un banc au parc Lafontaine, pour rien. Ça faisait longtemps que je j’vais pas fait quelque chose pour rien. Sans utilité pratique immédiate. Quelque chose qui ne fait pas partie d’une transaction.

En plus y’a des oiseaux. J’avais presque oublié comment j’aime regarder les oiseaux. Même un pigeon vulgaire, que les gens appellent des rats volants, ont plus de grâce d’un coup d’aile ordinaire que…

Je trouve pas d’analogie. Mais tsé quoi ? C’pas grave.

L’autre jour dans le journal y’avait une pub pour un quelconque aliment, c’est un peu vague, mais ce que j’ai remarqué c’est qu’ils mettaient l’accent sur la valeur protéinique de la chose. Pas sa saveur, ou sa valeur nutritive. Platement, la quantité de protéines. J’ai eu l’impression d’une batterie de char. J’ai eu comme la vision d’une station service alimentaire.

“J’vais vous prendre 450 grammes de protéines animales, et 200 de fibres alimentaires.”

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