iPad, un an plus tard

Ça va bientôt faire un an que l’ipad a été lance dans le vaste monde.

Le 3 avril 2010, aux États-unis, et un peu plus tard au Canada. Les ventes ont été astronomiques – 14.9 millions dans les 9 mois de vente de 2010 – et l’impact s’est fait ressentir dans toutes les industries créatives : Édition, musique, magazines, journaux, tv, jeux, c’est fou, ça n’arrête pas. Sans compter les voyageurs d’affaires (super pratique un iPad dans un avion, quand le voisin d’en avant baisse son siège pour roupiller) les médecins, les animateurs de MusiquePlus, et même certains archéologues.

Un changement profond, qui remet en question la manière d’interagir avec l’information et l’ordinateur. Brian Eno l’avait préfiguré, quand, en 1995 il déclarait dans les pages de Wired qu’on devait trouver une meilleur manière d’interagir physiquement avec :

«So, how does one Africanize, or Brazilianize, or otherwise liberate a computer? Get mad with it. I ask myself, What is pissing me off about this thing? What’s pissing me off is that it uses so little of my body. You’re just sitting there, and it’s quite boring. You’ve got this stupid little mouse that requires one hand, and your eyes. That’s it. What about the rest of you?»

Alors, après un an d’utilisation intensive, qu’est-ce qu’on en pense de ce bidule?

Autour de moi, ça reste un truc de luxe, c’est pas tout le monde qui en a un. Démographique : mi-trentaine, travaillant dans les médias/communications/technologies. Ceux qui avaient un iPhone dans les deux premiers mois. J’aurais pensé qu’ils en auraient vendu plus que ça au Québec, mais c’est quand même un bidule qui coûte cher, et on est encore à l’intérieur de l’an 1. Je soupçonne que dans 4 ans, on va en voir autant qu’on voit de iPhones aujourd’hui.

Est-ce que c’est la merveille annoncée? Est-ce que ce produit est vraiment «truly magical and revolutionary» comme le déclarait Steve Jobs lors de son dévoilement?

Si vous vous posez la question c’est que vous ne l’avez pas essayé. Oui c’est hot, oui on peut tout faire avec, on peut le traîner partout, on peut jouer à dix mille jeux, travailler, regarder la télé, des films, checker son Facebook, payer ses comptes, blogger, etc. Non, y’a pas de flash mais ça empêche pas de regarder des minous cutes dans YouTube. La batterie dure toute la journée, vous pouvez aller flâner dans un café avec, sans vous inquiéter de la distance de la prise de courant la plus proche.

Mais c’est pas difficile de lire sur un écran comme ça pendant des heures?

Si vous travaillez dans un bureau, calculez combien de temps par jour vous passez à lire sur un écran. Pour beaucoup c’est 5, 6 heures et plus. Pas si dur que ça, finalement. Et sérieusement, si c’était mauvais pour les yeux, je serais déjà aveugle. Sérieusement.

Oui mais ça peut pas être juste incroyablement positif ce truc non? T’es tu dans la secte de Apple, coudonc? Y’a sûrement quelque chose de critiquable, de la place pour des améliorations?

En fait, oui. Rien n’est parfait, surtout à la version 1.

Le poids, premièrement. 1.6 lbs, ça finit par tirer sur les poignets, dans le cou, quelque part. C’est pas léger. Aussi, une si grande surface de verre, c’est pratiquement garanti de briser, ou au moins de ramasser une ou deux belles scratches, surtout quand on le traîne partout. Difficile aussi à utiliser en plein soleil, l’écran n’est pas fait pour ça. Le clavier, où les touches changent de place selon la langue, et de dimension selon l’orientation, foutant le bordel dans notre mémoire musculaire. Le pop-up des accents, qui est un… peu… lent… Le auto-correct, qui finit par faire faire plus de fautes que l’utilisateur humain. Il faut toujours, toujours se relire, attentivement. Sinon on se retrouve avec des surpaies surprises. Et j’aurais bien aimé qu’il y ait des flèches sur le clavier comme sur un vrai, parce que des fois on vise à côté du mot avec nos gros doigts, et ce serait plus facile de faire flèche-flèche-flèche que de rappeler la loupe.

Une caméra?

Ça ne me manque pas. Y’en a une dans mon iPhone qui est vraiment très bonne.

Autre chose?

Moi il ne me manque rien. Peut-être j’aurais préféré la version 3G, et plus d’espace disque, je commence à en manquer, mais alors c’est une question de budget, ces options étant déjà disponibles pour des plus gros portefeuilles que le mien. Ce truc est complet. Je vais peut-être penser différemment quand ils auront dévoilé la version 2, mais pour l’instant ça va.

La grande raison qui  me faisait espérer était un stylet du genre Wacom, masi il ne semble pas qu’Apple veuille aller dans cette direction. *soupir* J’ai vu des horribles Tablet PC avec un stylet qui les rendaient tout d’un coup vraiment hot. Si vous pouvez supporter Windows. Eurk.

Il y a des rumeurs qui annoncent un nouvel écran double résolution. Alors là ce serait vraiment top, mais je soupçonne que la technologie ne permet pas, aujourd’hui de proposer un écran de 2048 x 1536 pixels dans un bidule à $500. Peut-être la version 3. En tout cas, ce serait hot. Mais pas un défaut insurmontable.

Donc pour ce qui est des améliorations, à part le poids, et la luminosité sous le soleil, c’est pas mal des trucs qui peuvent s’arranger avec un software update.

Et le iPad 2? Qu’est-ce qu’il va proposer? Est-ce que je devrais acheter ou attendre?

Attendre. Je l’ai dit plus haut, les rumeurs prédisent une écran 2x, une ou des caméras. Aussi un boîtier plus mince, plus léger. J’ai lu quelque part que l’écran allait être amélioré pour les conditions extérieures. Obligatoirement, un processeur plus rapide. Mais là il est rendu trop tard, mi-février, pour acheter un iPad. L’annonce du 2 est imminente, d’une semaine à l’autre, et comme Apple a tendance à lancer une nouvelle version exactement un an après la précédente (voir iPhone, iPod) mon conseil serait au moins d’attendre qu’ils en fassent l’annonce. SI vous avez été capables de vous en passer tout ce temps, vous pouvez toffer encore quelques semaines.

Mais pas plus, là, hein?

One Response to “iPad, un an plus tard”

  1. Je pourrais me passer d’un téléphone intelligent depuis que j’ai un iPad. Mais, bon, faisant partie de la secte, j’ai quand même rempilé avec le iPhone 4.

    Je te dirais que d’avoir le iPad en version 3G est un impératif. Je peux tout faire, à peu près n’importe où (tant que le métro sera stupidement sans réseau). Je l’ai avec moi au bureau, dans le transport en commun, en road-trip, en voyage, dans la maison, à la toilette, je te dis, partout.

    J’ai tout de même hâte au iPad 2. Et au 3. Et ainsi de suite.

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