Attraper le sourire comme on attrape le rhume

Je me promenais dans la rue, il faisait froid, j’étais pressé. En retard au bureau, une job qui n’avance pas, le client qui commence à s’inquiéter. Mon facebook qui ne me laisse pas tranquille, mon email qui m’empêche de penser plus de 15 minutes straight. Des délais, des deadlines, des paiements, des inquiétudes qui dessinent des plis dans le front.

Au milieu de tout ça je croise une petite madame sur Saint-Denis qui arborait un si beau sourire, tout simple, presque un sourire d’enfant, que sans même m’en rendre compte je me mets à sourire. Pas à elle, qui était déjà quelques pas plus loin derrière moi, mais à moi-même. Un genre de sourire intérieur, mais étampé dans ma face.

Et un sentiment de joie toute simple, sorti je ne sais d’où, coupant à travers toute la merde compliquée de la vie moderne, du froid, de la ville dure et de la misère de vivre.

Comme une fleur.

Ça m’a mis de bonne humeur pour le reste de la journée et je me suis demandé si mon propre sourire n’avait pas transmis cet heureux virus le long de mon trajet jusqu’au bureau.

Comme un bâillement, mais… avec un sourire.

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