Pâté chinois

L’autre soir au souper ma fille me demande “pourquoi ça s’appelle pâté chinois ?”

Ne sachant que répondre je prends mon iPhone et je tape “wikipedia pâté chinois” dans le browser. Une minute après j’avais ma réponse, que je lus à haute voix. Apparemment il y a deux versions de l’histoire, une ayant rapport avec les chinois qui travaillaient à la construction du chemin de fer transcanadien, et l’autre avec une ville dans le Maine appelée South China. Mais vous pouvez avoir plus de détails ici : Wikipedia – Pâté Chinois

Le but de cette histoire n’est pas de vous enseigner les détails du Steak-Blé d’Inde-Patates – que vous venez d’apprendre bien malgré vous (c’est capoté pareil comment ça marche l’éducation, an ?) mais de souligner le fait qu’aujourd’hui l’information – TOUTE l’information – est disponible au bout des doigts, a portée de conscience et pratiquement sans le moindre effort. Comme l’air qu’on respire. Il n’y a plus vraiment d’excuse à l’ignorance. Pas besoin d’être un gros geek, ou un gourou de la tech pour accéder à ça, faut juste avoir un cell, et vous en avez tous un. Un ordi à la rigueur.

Fuck, combien de questions, combien de réponses pour un esprit qui est en train de faire son éducation ? Enfant, je me suis demande longtemps qui était l’Homme éléphant, épluchant les livres des bibliothèques du quartier et de l’école, sans rien trouver de satisfaisant, des années avec cette question. Aujourd’hui c’est inconcevable. Aujourd’hui premièrement Google va me linker à une quantité astronomique de data, mais surtout, et c’est ce qui donne le vertige, c’est que tous ces liens existent, quelqu’un a mis toutes ces informations, toutes ces connaissances en ligne, gratuitement, accessibles à tous.

Trente secondes pour une réponse à toute question.

Une reponse validée, commentée, détaillee et enrichie. La réponse d’un expert. De manière transparente, accessible comme l’air qu’on respire. Et mes enfants sont en train de grandir dans ce monde.

Ma fille aînée a neuf ans. Dans quelques années elle aura – vraisemblablement – un téléphone cellulaire. Et maintenant je réalise que son PREMIER cell sera probablement dix fois plus puissant et connecté que le iPhone que je tiens en ce moment dans mes mains (oui je suis en train de bloguer dans le Metro, entre Laurier et Mont-Royal) qui est quand même le boutte de la marde. Son niveau zéro est déjà au-délà de ce qui est possible en ce moment.

The future is strange and we have no idea.

3 Responses to “Pâté chinois”

  1. Certains appellent ça ‘knowledge Just-in-time’. Fascinant. Mais alors si l’accès à une information n’est plus un enjeu, on peut s’attendre que ce soit la stratégie d’évaluation de la qualité et les méthodes de recherche qui seront les prochains enjeux.

    La première qualité à enseigner à nos petits est déjà la curiosité de vouloir savoir. Puis d’être critique face à ce qu’ils trouvent…

  2. fran6co

    Oui douter de l’information et questionner sa provenance, ainsi que les motifs de ceux qui la diffusent, ce sont les nouveaux skills que les enfants doivent apprendre aujourd’hui.

  3. Ça me fait freaker quand je pense à la technologie d’il y a 10 ans vs. celle qu’on aura dans 10 ans.

    On sait rien.

    J’ai quand même pas de char volant, encore.

    Ni de robot pour tondre ma maudite pelouse.

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